que j'aimerais que tu sentes à quel point je partage ton souci de ta fille
il n'est rien de plus douloureux pour une mère que de voir son enfant souffrir
mais elle a ta présence qu'elle sent en totale empathie, et ton aide, si précieuse et toujours disponible
si tu pouvais sentir aussi tout ce que tu lui apportes
on ne peut imaginer ce que serait sa vie sans cette proximité et cette compréhension
certes, elle éprouve le besoin de solitude, comme un grand brûlé doit être isolé de tout contact
mais de par son tempérament, il est important que ce soit elle qui "décide" de cet isolement
un peu comme au judo, on utilise la force de l'adversaire pour le contrer
et en même temps elle "coupe les ronces", elle réagit contre ce qui la tourmente, et il faut, vraiment, il faut lui laisser faire ce travail particulièrement symbolique
le fait que la vie l'ait placée au côté d'un un être très tourmenté l'oblige à passer par des chemins encore plus complexes
qui sait si la remise en question par l'intervention du psy ne serait pas actuellement plus destructeur ? qui peut savoir...
même affaiblie, c'est une guerrière, et elle consolide sa forteresse
s'il te plaît, garde un peu ce mail, et relis lentement de temps en temps, il est envoyé de cœur à cœur, de cœur de mère à cœur de mère, de cœur d'amie à cœur d'amie
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En attendant que l'inspiration me gagne et que la paralysie de mes doigts s'en aille, je conserve les écrits d'une amie :
"Je t' emmène en balade, tu veux ?
avant-hier, j' ai marché dans une atmosphère idéale de tiédeur douce et légère
des feuilles brunes couvraient en partie le sol, avec ci et là des marrons et des glands

c' est l' automne, oui, et pourtant... des pissenlits, s' appuyant sur leurs robustes feuilles, tendaient leur œil unique, tout rond, et d' un si joli jaune, vers la lumière chaude
des papillons baladaient leurs taches claires et hésitantes

des chants et des cris d' oiseaux interpellaient par leur intensité
les feuilles des buissons et des arbres remplissaient le paysage d' une verdure très vivante, à laquelle faisait écho le vert encore plus tendre et vif des herbes fourragères,

des étoles d' une soie fine et transparente adoucissaient encore le bleu du ciel de Provence
hier matin, certaines étoles tombées sur la montagne, ont pris l' aspect d' une cotonnade moelleuse
la lumière parvenait toute argentée de son long voyage
cette nuit, l' insomnie m' a conduite sur la terrasse, et j' ai assisté par intermittence à la course lente d' Orion, puis à la patiente éclosion de l' aube
précédant l' aurore, quelques nuages roses
voilà l' aurore ; "la ruine" est illuminée en premier, là-haut, sur la droite ; quelques instants après, les rayons touchent la maison
mais tu verras tout ça par tes propres yeux : l' année prochaine, tu viens aussi..........
Youpi ! acclamons-là
Voici qu'à pas comptés
Ornée d'ancienneté
Notre Yvonne s'avance
Nimbée de son aura
Embrassant l'assemblée
Laissant loin le silence
Enveloppant ses jours
Savourant
partageant
Prodiguant
Éprouvant
Ses sentiments d'amour
D'affection, d'amitié
Elle prend place, attend
Mêle larmes et gaîté
Unit passé, présent
Sourit de ci de là
Youpi ! acclamons-là
quand tu as appelé ce matin, j'arborais un magnifique bandage très professionnel
pendant la nuit une vraie crise de rhumatisme ; la maison-mère est à la base du pouce, sur le dessus, au niveau de la bosse, mais il y a quelques succursales dans le poignet, sur le même côté que le pouce, et jusqu'à la base de l'index
j'ai cru qu'un bandage et l'immobilisation suffiraient, mais pour mon petit confort, je viens de prendre un anti-inflammatoire
que je suis contente d'avoir nettoyé mon domaine hier et avant-hier ! la suite attendra
j'ai pu à peine me coiffer et m'habiller mais je suis quand même allée marcher
le ciel s'était découvert entre-temps (ouf, ça fait tout de même mal, mais tant pis, je continue, ça va passer forcément), quelques nuages restaient accrochés aux montagnes
de grosses masses foncées, rassemblées comme des dames âgées habillées de sombre, l'une se repoudrant le nez avec sa houppette de nuage, l'autre se cachant derrière son éventail pour mieux répandre ses commérages, une autre encore, avec une étole négligemment jetée sur l'épaule, faisait la coquette... quelle réunion de rombières, les tasses de thé et les petits gâteaux étaient certainement cachées par les arbres
bon, trêve d'irrévérence, la prochaine fois que je vais en ville, dès que ma main sera en état de conduire, je passe chez Bricolage pour regarder les gros bambous comme ceux qu'on a vus au cours d'une de nos balades
je pense souvent à ce moment à la pointe d'Ambez, c'était vraiment un moment exceptionnel et nous en avions conscience 21/09/2010
Les mains
L' appel, ou la prière, le refus ou l' offrande,
Les mains, tel un visage
Envoient bien des messages.
Les mains, tel un visage
Envoient bien des messages.
Un ordre, une caresse ; elles frappent, demandent,
Elles créent, et soulagent,
Calmes ou bien nerveuses,
Artistes, travailleuses.
Le poing brandi alerte :
"Harmonie bafouée"
La main tendue, ouverte
Accueille, parle de paix
Elles créent, et soulagent,
Calmes ou bien nerveuses,
Artistes, travailleuses.
Le poing brandi alerte :
"Harmonie bafouée"
La main tendue, ouverte
Accueille, parle de paix
"voici donc ma dernière œuvre !
bon anniversaire, cher J
ce genre de date s'inscrit sans effort dans ma mémoire
peut-être, à l'occasion d'une rencontre tout à fait fortuite, aurai-je de vos nouvelles et de celles de votre sœur vous me connaissez, je pense, assez bien, pour savoir que ceci n'est en rien une relance ; cependant, je puis vous assurer que c'est avec tout autant d'implication, mais juste un peu plus d'amusement, que je jouerai à nouveau le rôle d'interlude.
à vous, bel avenir
mais aussi, belles à venir
et très bon souvenir"
j'ai rencontré deux autres curiosités au cours de ma marche bléonique
dans une petite clairière, un champignon, sur son long pied, chapeau rond et bien horizontal, aux motifs très bretons noir et blanc et bigarrés, se tenait bien droit, fiché au milieu des aiguilles de pin, comme un parasol oublié par un schtroumpf c'était très mignon
m'approchant de l'eau, en ce moment, transparente aux reflets argentés, j'aperçois une petite tête, que je crois être de serpent, nageant vers la rive
à cette époque de l'année, ni vipère ni couleuvre ne se hasardent à prendre un bain, donc, j'observe, et la "tête" prend pied sur un bout de bois à moitié immergé; c'était un étrange insecte, ressemblant à un aéroplane delta, clair et uni, presque du plastique, de la grosseur d'un ongle de pouce jamais vu ; un immigré, sans doute revenant vers la maison, j'aperçois dans la ruelle, Monsieur Coq et ses trois femmes, une noire et deux blanches, image très fidèle de la France d'aujourd'hui la noire, très vive, me voyant de loin, n'hésite pas et se rapproche rapidement d'un endroit plus sûr je ralentis ma marche pour laisser les autres membres de cette respectable famille regagner leur refuge
s'ensuit, de la part des deux blanches, un pas de deux, vraiment pas au point, elles se sont télescopées deux fois en trois secondes, accompagné d'une mélodie qui ne rattrapait rien de la danse ; enfin, les voilà sauvées j'ai souvent remarqué que le coq, très chevaleresque, reste en arrière-garde devant son hésitation, je m'immobilise

à la place d'une balade, mon centiare m'a hélée
quand
je vois le temps qu'on peut passer sur un si petit bout de terre, avec
juste deux arbrisseaux, j'apprécie, mais seulement dans ce cas, de
n'avoir pas de jardin
et je n'ai pas fini
après, j'attends que mon voisin aille jusqu'à la décharge avec ma poubelle pleine d'herbes et petits branchages
mais en fait, je pourrais, de temps en temps, tenter d'aller, avec mon diable jusqu'au terrain pour y déposer tout ça
à essayer !
l'une des dernières jeunes femmes qui m'a prise en stop, m'a dit qu'elle passe régulièrement vers les 9h ou 9h 15... sympa, hein ?
j'ai oublié hier de prendre des croquettes, c'est malin : 4kg dans le sac à dos !!
ne croirait-on pas que je fais mon entraînement de parcours du combattant
et demain, avant d'aller chez L......, je vais jusqu'à la route de Nice pour des produits bioet re entraînement
tous les matous et matounes sont revenus rapidement, seul
Timi a exprimé son désaccord au sujet de mon "lachage", un mélange sans
courtoisie de feulement et de miaulement plutôt expressif,en
plus, maladroitement, j'ai atteint le dos de Kippa en leur envoyant à
la volée des choses à grignoter, il est parti, très offusqué, en me
jetant un regard appuyé et courroucé :"vous ne m'aviez pas habitué à ces manières, Madame"
bon sang ! ça fera une semaine ce soir que je suis de retour, je perds sénilement la notion du temps
à bientôt bisous
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